mardi 14 septembre 2010

Trognes percheronnes

vacances d'été : les vraies vacances

Après l'essai d'enduit du couloir, et bien, nous n'avons plus rien fait dans la maison.
Beaucoup dans le jardin (arbres coupés, bois débité, massifs créés, installation de beaucoup de plantes ramenées de Bretagne, presque 200 bulbes d'hiver et de début de printemps plantés...).


Et nous avons bien profité de notre coin de campagne. 


Ramassage de champignons




Cueillette de mûres miraculeuse


Petite rando et découverte de chemins creux


Escale devant le sublime manoir de l'Angenardière, 14ème siècle (mais comment Sophie arrive-t-elle à se faire des tresses comme ça ?!). Non visitable. Mais les gueux peuvent quand même approcher des grilles !

vacances d'été : enfin, la PA-TOUILLE

Enfin là il manque une étape non photographiée. Ou plutôt deux. D'abord piquetage (Merci Sophie) ensuite déluge. Ca, c'est quand nous avons arrosé le mur avec un tuyau d'arrosage, la veille de la mise en oeuvre de l'enduit ("Mais Malou, un tuyau d'arrosage, c'est pas pour l'INTERIEUR d'une maison". "Mais si, mais si."). 

Et ensuite, pour de bon, la patouille. La patouille, c'est le nom donné par Mathieu à notre mélange 3 volumes de sable 1 volume de chaux, le tout bétonniérisé. 


Alors j'ai bien essayé le petit coup de truelle sensé projeter le mortier sur le mur. Après quelques tentatives infructueuses, j'ai chaussé de bons vieux gants Mapa et zou l'enduit... splatch sur les murs ! (C'est aussi pour ça que je fais un stage le 18 septembre à l'Ecomusée du Perche) Splitch, on ré-arrose le mur avec un pulvérisateur. Ca m'a beaucoup amusée, Mathieu beaucoup moins, qui s'en est tenu - mais ce n'est pas rien - à remplir la bétonnière et à faire les aller/retour avec l'auge. Après ce tartinage, il a fallu brosser l'enduit pour faire ressortir quelques pierres (Pour environ 4m2, 10h-22h).


Voilà le résultat, après quelques jours de séchage. Depuis cette photo, ça a encore pas mal séché. Qu'en dire ? Que nous sommes surpris. D'abord, nous ne nous attendions pas à ce que les petits graviers (qui, très clairement, dépassent le "4" en granulométrie) ressortent autant. Ensuite, nous ne pensions pas que la chaux éclaircirait autant le sable, ce qui fait apparaître nos pierres blanches un peu jaunes. Mais même si ce n'est pas le résultat escompté, nous sommes quand même contents du résultat. On a troqué du polystyrène contre des matières saines. Et c'est nous qu'on l'a fait.

Mais le choix du sable, de la chaux, n'est pas de tout repos. Il existe des écoles ! Pendant nos vacances, nous avons reçu la présidente de la délégation ornaise de Maisons Paysannes de France, association à laquelle nous avons adhéré, entre autre, pour bénéficier de ses conseils tout au long de la restauration de notre maison. Cette demi-journée passée ensemble fût très instructive... surtout quand nous lui avons dit que pour nos enduits, nous avions commandé 40 sacs de chaux hydraulique (35kg chacun, transportés dans la grange gentiment mise à disposition par notre voisin). Comment dire ? Elle eût l'air franchement ennuyée. "Non non, il faut absolument de la chaux aérienne pour ces maisons, pour les laisser respirer". Ah. Quand nous lui avons dit que c'était de la St Astier NHL 3,5, elle s'est un peu détendue : "C'est pas génial mais ça peut encore passer". D'ailleurs, un article paru dans le dernier numéro de la revue de MPF, écrit par un maçon-instructeur, ne dit pas autre chose.
Nous voilà donc quand même un peu interloqués, car nous avions acheté une quantité astronomique de chaux sur les conseils argumentés d'un compagnon maçon extrémiste -c'est un compliment- des choses bien faites (qui s'est d'ailleurs apparemment étranglé en apprenant ma technique maison d'enduit au gant Mapa).
Une nouvelle conversation avec lui nous a convaincus de garder notre chaux, qui, si elle est hydraulique, est quand même suffisamment aérienne pour ce type de maison, et plus facile à mettre en oeuvre qu'une chaux très aérienne qui durcit beaucoup plus lentement (et sensiblement moins chère, ce qui n'est pas négligeable).

S'agissant du sable, nous avons fait une virée à la carrière de Bizou (superbe, ainsi que la route pour y aller) et avons trouvé un sable de remblai ocre (17 euros le m3), très colorant, qui, en l'additionnant à notre premier sable, nous permettra de corriger la couleur de notre enduit, trop claire et trop grise.

mercredi 8 septembre 2010

vacances d'été : préparation du couloir pour l'enduit

Mathieu a eu la judicieuse idée de ne pas attaquer directement la grande pièce mais de s'essayer à l'enduit sur le petit couloir. Avant ça, il fallait donc tomber le plafond... découverte de poutres sur lesquelles toute une vie mycologique s'était développée...


Ensuite retirer les clous et les vis


Meuler les vis récalcitrantes, frotter avec une éponge grattante...


Poncer...


Et, le pire, décaper ces désespérantes couches de plâtre et surtout de peinture bleue (mais voyons, c'est quand même pas bien raisonnable de peindre des pierres, non ?!)... 

vacances d'été : l'affaire du sable

Le grand moment de l'achat du sable est arrivé. Parce que pour faire nos enduits, il nous faut du sable et de la chaux. Nous avions une idée assez précise de la couleur que nous voulions : un genre sable clair, un poil plus foncé que les pierres, pour les faire ressortir tout en étant dans la continuité de la teinte desdites pierres. Nous avons donc choisi ce sable, clairement jaune mais pas trop : ce devait être parfait. Du 0/4, pour qu'il ait du grain. Un camion est donc venu nous déposer 3m3 de sable (52 euros le m3 livré), pas dans, mais devant la grange. Pour Mathieu, il fallait 3 jours rentrer ces 5 tonnes, pour moi, à vue de nez... 2 heures. Evidemment j'avais raison. C'est d'ailleurs peut-être bien pour ça qu'il m'a virée des tournées pelle/brouette au bout de 3/4 d'heures. Pour pouvoir dire : Oui mais c'est moi qui l'ait fait. Le camion nous a aussi livré 40 sacs de chaux. Mais ça c'est une autre histoire...